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Homélie de l'épiphanie

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« Ô Esprit Saint, Amour du Père et du Fils, inspire-moi toujours ce que je dois penser, ce que je dois croire, comment je dois prier, ce que je dois dire, comment je dois le dire, ce que je dois taire, ce que je dois écrire, ce que je dois faire, comment je dois agir pour procurer Ta gloire, œuvrer au salut des hommes et à ma propre sanctification. Amen. »

 

Homélie de l’Epiphanie – le 8 janvier 2023

 

Sommes-nous des mages ? Sommes-nous des rois mages ? …

Sans doute, vous vous dites, Xavier a perdu la raison pendant les vacances, nous ne sommes pas des mages… on ne s’appelle ni Melchior ni Gaspard et ni Balthazar… nous ne venons pas d’Orient… nous ne suivons pas les étoiles comme eux…

Et nous ne sommes pas revenu de vacances avec de la myrrhe, avec de l’or et de l’encens…

Dommage cela peut servir

 

Rassurez-vous je le savais, nous allons voir ensemble qui sont les mages ? et que pouvons-nous retenir de ses personnes mystérieuses ?

 

1 Mais alors qui sont les mages ?

Ces mages, la Tradition nous dit qu’ils sont des hommes riches venus d’Orient, des hommes brillants intellectuellement, des hommes en attentes, en recherche. Mais, ils ne voulaient pas seulement savoir beaucoup de choses. Ils étaient à la recherche d’une réalité plus grande…

 

Les mages sont, à l’époque, des savants capables de lire le ciel. Ce sont des astrologues, dont le métier est de lire dans les astres le signe d’une nouvelle royauté.

En effet, dans la tradition perse antique, l’étoile représente le signe qu’un individu a été désigné comme successeur au souverain actuel. C’est pour cela que les mages suivent l’étoile qui les mènera à la crèche.

 

Je pense aussi que c’était des hommes courageux et humble : 

Des hommes courageux car ils partent de leur pays, quittant leur habitudes, peut être leurs familles et leurs proches, pour suivre le signe de l’étoile. Il faut du courage pour accueillir le signe de l’étoile comme un ordre de partir, pour sortir vers l’inconnu, sur des chemins où il y avait de multiples dangers.

Des homme humbles car malgré leur apparence de richesse, ils veulent savoir si Dieu existe, où et comment il est. Ces hommes, touchés intérieurement par Dieu, sont persuadés qu’ils le trouveront. La recherche de la vérité était pour eux très importante.

 

Ils questionnèrent donc Hérode et ses conseillers pour savoir où se trouve le rois des juifs. Ces derniers leur dirent qu’il était à Bethléem en Judée. Et ils repartent de Jérusalem jusqu’à Bethléem jusqu’à la crèche. Et là, l’évangile nous dit « qu’ils se réjouirent d’une très grande joie ».

Imaginons cette joie … :

Vous cherchez quelqu’un chose ou quelqu'un depuis de nombreuses années, et après un long périple, une longue marche vous le retrouvez, dans une étable. C’est magnifique ! …

 

Et ils tombent aux pieds de Jésus et ils se prosternèrent devant lui.

Et ils lui offrirent des cadeaux d’une grande valeur qui, peut-être à leur yeux ne représenter pas grand-chose face au magnifique cadeau qui voient de leur yeux : Dieu fait homme.

 

Ces hommes étaient donc en recherche, Ils étaient à la recherche d’une réalité plus grande… et la réalité plus grande est maintenant sous leurs yeux : c’est Dieu.

 

2 Que pouvons retenir de ses personnes mystérieuses ?

Nous avons vu que ce sont des hommes en attentes, en recherche. Ce sont également des hommes en pèlerinage, qui sont en chemin, comme nous : nous sommes sur cette terre en pèlerinage.

C’est le début de l’année, c’est le moment traditionnel pour choisir des résolutions… que l’on ne tient pas forcément d’ailleurs mais peu importe… Quels sont nos résolutions de cette année ? …

Moi je vais vous aider… Notre objectif de ce début d’année peut être, comme dirait le grand Pape Benoit XVI dans son discours aux Bernardins, notre objectif de chercher Dieu, « quaerere Deum »... chercher Dieu.

           

Est-ce que nous cherchons Dieu ? tous les jours ? … pas simple je vous l’accorde…

Oui cherchons Dieu, cherchons toujours les réalités essentielles et surtout LA réalité essentiel de notre vie : Dieu.

Oui la vie chrétienne n’est pas une aventure dans un désert sans fin, d’une nuit sans lumière. Mais c’est la recherche de Dieu, la recherche de Dieu.

 

Les mages l’ont bien compris, ils ont suivi l’étoile. Ce n’est pas l’étoile qui les suit.

Cette étoile, c’est bien Dieu qui guide et qui accompagne notre vie, même dans les moments plus difficile. Dieu est toujours là. Dieu lui-même s'est mis en marche vers nous.

Qu’est-ce que Noël rappelez-vous ? …

Noël, c’est Dieu qui est sorti, pour ainsi dire, de lui-même pour venir à la rencontre de l'humanité. Par amour, Il s'est fait histoire dans notre histoire ; par amour, il est venu nous apporter le germe d’une vie nouvelle : celle d’être fils et fille de Dieu.

 

Quaerere Deum – chercher Dieu et se laisser trouver par Lui : cela est vitale pour chacun d’entre nous…

Avec les bergers, le mages nous montrent que les hommes de toute provenance, de tous les continents, de toutes cultures et de tous les divers modes de pensée et de vie ont été et sont en marche vers le Christ. C’est cela l’Église universelle dont notre paroisse fait partie.

 

Mais alors pourquoi Hérode n’est pas venu adorer Jésus avant la venue des mages alors que lui-même a donné la ville de sa naissance à ces derniers ?

Le texte biblique d’aujourd’hui nous montre l’incapacité de l’homme à voir passer la Lumière. Tellement obnubilé par de petites choses qui lui paraissent énormes, Hérode ne voit pas les plus grandes, souvent petites en apparence.

Nous, mes chers amis, ne passons pas à côté de la Lumière véritable qu’est le Christ.

Si les Rois Mages n'avaient pas été des personnes profondément ouvertes à l’immensité de Dieu, ils ne se seraient jamais mis en route.

A la différence du roi Hérode, absorbé par son intérêt pour le pouvoir et la richesse, les mages étaient tendus vers l'objectif de leur recherche, et lorsqu'ils la trouvèrent, bien qu'ils fussent des hommes riches et érudits, ils se comportèrent comme les bergers de Bethléem … ils reconnurent le signe et adorèrent l'Enfant. Ils ont cherché et ils ont vu Dieu.

 

Conclusion :

Les mages, nous l’avons vu tout à l’heure, ne voulaient pas seulement savoir beaucoup de choses. Ils étaient à la recherche d’une réalité plus grande. Ils voulaient surtout connaitre l’essentiel.. Ils voulaient chercher Dieu.

Et ils étaient également des hommes humbles.

L’humilité face à Dieu sera toujours nécessaire pour pouvoir l’accueillir. Il faut l’humilité de l’homme pour répondre à l’humilité de Dieu.

Nous n’avons peut-être pas d’or, de myrrhe, ni d’encens mais apportons à Dieu notre cœur, tout notre être à Lui et à Lui seul. Amen

Xavier V., diacre

Comprendre la Parole de Dieu
et nourrir sa foi

La Parole de Dieu demeure pour toujours. Elle a besoin d'être actualisée pour toucher chaque génération. L'homélie se veut être un cadre d'actualisation de la Parole de Dieu pour les hommes et femmes d'aujourd'hui. Plusieurs questions demeurent sans réponses pour la plupart des hommes et des femmes du XXIe siècle. A travers une  série de conférences et d'enseignement divers, des chrétiens essaient de partager leurs convictions, leurs expériences et permettent ainsi à d'autres de nourrir leur foi et de trouver réponses à leurs interrogations. 

Homélie du dimanche 20 novembre 2022
Solennité du Christ Roi de l'univers

« Dans la première Encyclique qu’au début de notre Pontificat nous adressions aux évêques du monde entier, nous recherchions la cause intime des calamités contre lesquelles, sous nos yeux, se débat, accablé, le genre humain. Or, nous proclamions ouvertement deux choses : l’une, que ce débordement de maux sur l’univers provenait de ce que la plupart des hommes avaient écarté Jésus-Christ et sa loi très sainte des habitudes de leur vie individuelle aussi bien que de leur vie familiale et de leur vie publique : l’autre, que jamais ne pourrait luire une ferme espérance de paix durable entre les peuples tant que les individus et les nations refuseraient de reconnaître et de proclamer la souveraineté de Notre Sauveur. C’est pourquoi, après avoir affirmé qu’il fallait chercher la paix du Christ par le règne du Christ, nous avons déclaré notre intention d’y travailler dans toute la mesure de nos forces ; par le règne du Christ, disions-nous, car, pour ramener et consolider la paix, Nous ne voyions pas de moyen plus efficace que de restaurer la souveraineté de Notre Seigneur. »

Tel est le début de l’encyclique Quas primas du pape Pie XI, le 11 décembre 1925, instituant la fête du Christ-Roi.

Mais de quel roi s’agit-il ? Comment se présente son royaume ? Le Christ, le Messie que nous célébrons aujourd’hui, comme roi de l’univers a donné cette instruction à ses disciples : « Les rois des nations les commandent en maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler bienfaiteurs. Pour vous, rien de tel ! Au contraire, que le plus grand d’entre vous devienne comme le plus jeune, et le chef, comme celui qui sert. » Luc (22, 25-26)

Et c’est ce que l’évangile de ce jour tente de nous faire comprendre, en présentant une partie de la passion dans laquelle Jésus inverse totalement les perspectives.

En effet, lui « Le Messie de Dieu, l’Élu, le Roi » apparaît sans pouvoir et sans gloire : il est sur la croix où il semble être plus vaincu que victorieux : son trône c’est la croix ; sa couronne est d’épines, il n’a pas de sceptre mais un roseau lui est mis dans la main ; il ne porte pas d’habits somptueux mais il est privé de sa tunique ; il n’a pas d’anneaux étincelants aux doigts mais ses mains sont transpercées par les clous ; il n’a pas de trésor mais il est vendu pour trente pièces d’argent.

Car avec le Christ, le concept de royauté change de sens, et la croix devient une véritable prise de pouvoir. Elle l’est, parce qu’elle est victoire sur tout ce qui, dans l’humanité, va à la mort. Et c’est pour nous une lutte constante, quotidienne. Car comme saint Paul le dit aux Ephésiens : « Nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes. » (Ep 6,12).

Que sont pour nous ces Principautés et ces Dominations aujourd’hui ? Pensons à idées qui dominent notre monde aujourd’hui : plus on possède plus on est important ; rien ni personne ne compte au regard de la réussite ; « la fin justifie les moyens », etc. Le Christ prend le pouvoir en lui-même sur tous ces « démons » de puissance et de domination par le seul fait d’accepter d’être mis à mort injustement, « sans raison » (Jn 15,25). A la croix, Jésus s’élève au-dessus de tout ce qui provoque en nous la violence agressive ou défensive. De cette manière, notre Roi est allé jusqu’aux limites de l’univers pour embrasser et sauver tout être vivant.

Mais croire que Jésus est Roi de l’univers et centre de l’histoire ne sert à rien si nous ne le faisons pas devenir Seigneur de notre vie, si ne l’accueillons pas personnellement, lui et sa manière de régner. Les personnages de l’Évangile nous nous aident.

Le peuple : l’Évangile dit : « on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer » (Lc 23,35). Personne ne dit un mot, personne ne s’approche. Face aux circonstances de la vie ou devant nos attentes non réalisées, nous pouvons nous aussi avoir la tentation de nous tenir à part plutôt que de nous approcher et nous faire proche. Rappelez-vous la parabole du bon Samaritain : « il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et […] prit soin de lui. » Nous sommes appelés à suivre sa voie royale d’amour concret ; à nous demander, chacun, tous les jours : « Que me demande l’amour, où me pousse-t-il ? Quelle réponse je donne à Jésus par ma vie ? »

Le groupe de tous ceux qui se moquent de Jésus. Ils lui adressent la même provocation : « Qu’il se sauve lui-même ! ». Qu’il descende de la croix et batte ses ennemis ! » S’il est Dieu, qu’il montre sa puissance et sa supériorité ! Mais Jésus ne change pas sa manière d’être, il ne parle pas, ne réagit pas. Il ne se défend pas, il ne cherche pas à convaincre de sa royauté. Il continue plutôt à aimer, il pardonne.

Pour accueillir le Christ-Roi, nous sommes appelés à fixer notre regard sur Jésus crucifié, pour lui devenir toujours davantage fidèles, plus confiants, nous fiant en lui

Le bon larron : Il le prie en disant : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara :« Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

Ah ! si pouvions avoir la mémoire de Dieu, qui n’enregistre pas le mal commis et ne tient pas pour toujours compte des torts subis ! Dieu n’a pas la mémoire du péché.  Il se souvient seulement de nous, de chacun de nous, ses enfants bien-aimés. Et il croit qu’il est toujours possible de recommencer, de re-susciter, de se relever.

Par le baptême, nous sommes configurés au Christ, prophète, prêtre et roi. Nous savons en quoi consiste sa royauté. Imitons Jésus, et revêtons de sa seigneurie, de son amour.

@Marcel NAC

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